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Les 1ères G1 rencontrent l’écrivain Xavier-Laurent PETIT

Par admin douanne, publié le mardi 2 mars 2021 08:43 - Mis à jour le mardi 2 mars 2021 08:43
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Les 1ères G1 rencontrent l’écrivain Xavier-Laurent PETIT

Le Jeudi 24 Février 2021 nous avons rencontré au CDI, Xavier-Laurent PETIT, l’auteur du roman et de la BD Le Fils de l’Ursari. Il a répondu à nos nombreuses questions sur l’histoire et sur sa façon d’écrire. Il nous a expliqué les étapes de la création des vignettes de la BD qui a été dessinée par Cyrille POMES et mise en couleur par Isabelle MERLET puis il nous a montré certaines planches (story-board). Enfin nous lui avons posé des questions sur lui et sa vie d’écrivain. Nous l’avons trouvé très à l’aise avec notre classe et il nous a paru très sympathique.

De quoi vous êtes-vous inspiré pour écrire le livre ? Est-ce que le sujet de la migration vous tient particulièrement à cœur pour que vous en ayez fait un livre ?

Je suis passé plusieurs fois devant une famille de Roms lorsque j’allais voir mon éditeur à Paris. Je me demandais comment une famille pouvait en arriver là. Ce sujet me tenait à cœur et je voulais montrer un héros, Ciprian, comme quelqu’un de très intelligent, contrairement aux préjugés habituels sur les Roms.

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie d’adapter votre roman en bande dessinée ? Pourquoi avoir choisi ce style de dessin ? ce dessinateur ?

 Écrire un roman est complètement différent d’une BD, il faut penser à comment associer le texte à une image. L’idée de faire une BD n’est pas de moi. J’ai été contacté par Charlotte Mondlie qui m’a proposé d’adapter mon roman en BD et j’ai accepté. Elle a proposé 3 dessinateurs dont Cyrille Pomès que je connaissais déjà et dont j’aimais les dessins. Un problème s’est posé car Cyrille fait des BD monochromatiques mais je voulais de la couleur. On a donc fait appel à Isabelle Merlet qui est très connue dans le milieu de la mise en couleur. Dans chaque double page de la BD la couleur est assortie afin d’amplifier l’effet coloré.
 

Est-ce que le design de Ciprian est celui que vous aviez imaginé quand vous avez écrit le livre ?

 Je n’avais pas d’idée du physique des personnages en écrivant le livre, ils sont très peu décrits. Je voulais un design expressif pour les personnages en général, Il y a eu beaucoup de tests pour Ciprian en particulier : le dessinateur s’est inspiré des yeux gros expressifs des mangas pour trouver le style qui lui plaisait.
 

Quelle est la symbolique de l’ours qui n’apparait qu’au début et à la fin ?

L’ours est la raison d’être du père et de sa famille. Pour eux le combat d’ours est un moyen de vivre et c’est même une tradition de famille qui provient de leurs racines. L’apparition de l’ours à la fin est un avertissement de changements dans la vie de Ciprian mais aussi un changement de personnalité.
 

Quel est votre parcours avant de devenir écrivain ?

J’ai été pendant 5 ans dans l’éducation nationale (prof), puis j’ai décidé de consacrer ma vie à mes enfants et je suis devenu père au foyer. Entre deux couches et deux biberons, j’ai commencé à écrire des histoires.
 

Avez-vous un salaire régulier ? Est-ce une agence qui vous aide ?

Je n’ai pas de salaire régulier, je touche des droits d’auteur (environ 7 à 8 % du prix sur chaque ouvrage vendu). J’en vis aujourd’hui, ma paye est versée une fois par an en juillet et je dois « tenir » jusqu’à l’année suivante.
 

Y-a-t-il un registre avec lequel vous êtes plus à l’aise ?

Jadis c’est le «polar » qui était mon genre de prédilection, aujourd’hui je me suis tourné davantage vers la littérature jeunesse et ado. Mais qu’est-ce qu’un genre propre à une tranche d’âge en particulier ? Effectivement les thèmes tels que la violence, la sexualité… étaient prohibés autrefois dans les ouvrages destinés à la jeunesse alors qu’aujourd’hui ils n’y sont plus tabous. Je préfère et ne sais écrire qu’à la première personne du singulier, le «je » plutôt que « il » ; c’est comme si le lecteur vivait l’histoire, était un personnage du récit.
 

Avez-vous des habitudes d’écriture ? Un lieu ?

Oui, j’ai aménagé une sorte de bureau dans mon grenier J’écris avec des photographies accrochées au mur afin de garder son fil conducteur pour l’écriture. Dans cette pièce on y retrouve de nombreux livres ainsi que tout le matériel pour diffuser de la musique.

 

Vous avez dédicacé votre roman à Marie, qui est-ce ?

Marie est ma femme. Je la remercie pour l’aide indirecte qu’elle m’offre au quotidien lors de l’écriture de mes livres.

 

Quels sera votre prochain livre ?

Mon prochain roman s’intitule L’Ile sous la mer.

 

Quel est votre roman préféré ?

Mon roman préféré est De beaux lendemains de Russel Bank. Il retrace un accident d’autobus sous plusieurs angles de vue en fonction des différents personnages.

 

La classe de 1G1

 

 

Ce projet fait partie des actions culturelles financées par la Région Auvergne-Rhône-Alpes